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Les "Slashers" ! Phénomène de mode ou tendance durable?

/ Categorie: Emploi

Ils ont en général entre 20 et 35 ans et cumulent deux ou trois emplois. Les anglo-saxons les appellent les "slashers". "Slashers" du nom du « / » (slash), comme dans "ébéniste/informaticien" ou bien "traductrice/serveuse/prof de yoga". Le phénomène n'est pas nouveau mais il s'amplifie. En France, un travailleur sur six serait un "slasher" par choix ou par nécessité.

"Slasher", c'est tendance 

Étudiants déjà, ils faisaient la plonge dans un restaurant, donnaient des cours de maths et animaient des colonies de vacances. La démultiplication, ils connaissent et c'est presque naturellement qu'ils continuent. Pour ne pas s'ennuyer dans un seul job, pour mener plusieurs vies en même temps - ingénieur le jour et masseur le soir - ou parce que, lassés de travailler dans un bureau, ils veulent changer de métier, vivre d'une passion qu'ils essaient à mi-temps. Hyperactifs et curieux, ils zappent d'un job à l'autre dans une même journée, ou sont à cheval sur deux activités en attendant que l'une prenne le pas sur l'autre et qu'ils puissent en vivre. Ce sont les "slashers" tendance, pros d'internet et des réseaux sociaux qui leur permettent d'être à la fois, graphiste/web designer/cuisinier.

"Slasher" par obligation

C'est probablement le cas le plus fréquent et le symptôme d'une crise économique récurrente qui plonge une partie de la population, souvent les jeunes et les seniors, dans la précarité. Diplômés ou pas, souvent multi-compétents, ils cumulent plusieurs emplois pour vivre qui ne représentent chacun que quelques heures par semaine. Ils courent d'un emploi à l'autre, d'un contrat à l'autre pour boucler les fins de mois au risque de s'éparpiller. C'est stimulant mais épuisant.

Le bon côté des choses

L'acquisition des compétences nécessaires à plusieurs métiers développe les connaissances, les savoir-faire, l'adaptabilité et la flexibilité qui sont appréciées des employeurs. C'est un atout, en particulier en période de crise économique. Lorsque une activité est en baisse, les "slashers" rebondissent sur une autre. Qu'il s'agisse d'un choix de vie ou d'une nécessité, ils incarnent une vision nouvelle du monde du travail dont ils n'attendent pas de salaires mirobolants, mais la possibilité de multiplier les opportunités, de s'épanouir et de ne surtout pas s'ennuyer.

On peut supposer qu'en temps de précarisation du travail et grâce à l'apparition de nouveaux métiers et de nouvelles possibilités de les exercer, Internet en particulier, la pluriactivité a de beaux jours devant elle, bien au-delà d'un phénomène de mode passager.

L'équipe jobers


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